Sirop cru (koso) de queues de fraises
Le principe est ultra-simple : dans un bol, on va mélanger des queues de fraise avec leur équivalent en poids de sucre.
Par exemple, 150g de queues de fraises (avec un peu de pulpe) + 150g de sucre, blond et bio de préférence.
On laisse macérer une dizaine de minutes, en mélangeant régulièrement.
Le sucre et les fruits vont alors former une sorte de mélasse que l’on va placer dans un pot de confiture ou dans un bocal style le parfait (mais sans le joint).
Au cours du temps, le sucre va pénétrer les tissus du fruit, tandis que l’eau des fruits va en sortir.
Ce phénomène d’osmose va durer 4 ou 5 jours à température ambiante.
Il vous faudra remuer le contenu une fois par jour pour éviter la formation de moisissures et ne jamais visser complètement le bocal afin de laisser l’air circuler.
Au bout d’une petite semaine, le sirop est prêt à être filtré !
Il servira à aromatiser vos kéfirs, kombuchas ou eau pétillante, comme un sirop traditionnel.
Il pourra aussi venir sucrer vos desserts ou vos pancakes.
Se conserve plusieurs semaines au placard ou au frigo.
Un sirop aux nombreux bienfaits
Ce sirop cru est aussi appelé Koso en japonais, ce qui signifie enzymes.
Et en effet, les enzymes du fruit sont conservées puisqu’il n’y a pas de cuisson, ce qui favorise la biodisponibilité des nutriments déjà présents.
Ce sirop est également chargé en fibres et en probiotiques issus des fruits.
Bref, c’est une alternative saine et zéro déchet aux sirops industriels de nos enfants !
Du sirop cru… Au soda sauvage !
On a vu que ce sirop cru pouvait venir aromatiser votre eau pétillante. Mais pourquoi ne pas en faire un soda naturel grâce à la fermentation ? Cette technique fait appel au travail des formidables bactéries et levures déjà présentes dans votre sirop cru. Voici comment.
On prend une bouteille à limonade à ouverture mécanique, dans laquelle on va placer un peu de sirop cru, de queues de fraises, et quelques queues de fraises (issues du macérat ou fraiches).
Par exemple, pour une bouteille de 75 cl, mettre environ 3 cuillers à soupe de sirop et 4 à 5 queues de fraises.
Remplir ensuite le reste de la bouteille avec de l’eau de source (ou non chlorée).
Fermer, puis placer dans un placard à température ambiante et à l’abri de la lumière. C’est durant ce laps de temps qu’une fermentation va se produire, et créer l’effervescence propre aux sodas sauvages.
Ce temps de fermentation est variable, 3 à 4 jours lorsque la température est idéale (entre 20 et 25 degrés). Moins en été, plus en hiver.
À l’ouverture, la bouteille devrait faire « pschitt » en raison des bulles qui se sont formées. On obtient une boisson vivante pleine de probiotiques !
Le soda sauvage est alors prêt à être filtré puis dégusté.
Se conserve quelques jours au frigo.
Et bien sûr, on peut le faire avec absolument tous les fruits à disposition, pas seulement les queues de fraises !
Si vous voulez comprendre le rôle des bactéries et levures dans la réalisation de sodas sauvages, la formation « J’apprends à faire mes propres sodas naturels » est pour vous !