Koso : un sirop cru aux bienfaits insoupçonnés
Le pilier majeur du koso, ce qui le rend si unique, c’est bien l’absence de cuisson. Pas de cuisson signifie conservation des propriétés déjà existantes du fruit :
- Vitamines et nutriments intacts.
- Maintien des prébiotiques (des fibres) et des probiotiques du fruit, c’est-à-dire des bonnes bactéries si importantes pour notre microbiote intestinal.
- Conservation des enzymes du végétal, ce qui favorise la biodisponibilité des nutriments déjà présents. D’ailleurs, « koso » en japonais, l’autre nom du sirop cru d’où il est originaire, signifie littéralement « enzyme » !
Alors oui, le koso est une préparation avec une forte teneur en sucre, mais n’oubliez pas que son but est de remplacer les sirops industriels, donc de « limiter les dégâts ».
D’autres bienfaits rendent cette préparation si unique :
- Un sirop cru va développer une palette aromatique très étendue, que l’on n’obtiendrait pas si les fruits étaient cuits. Pour vous lancer, je vous conseille par exemple ma délicieuse et très réconfortante recette de koso prunes – gingembre.
- Vous allez vraiment pouvoir vous amuser avec des associations très originales comme ma recette du sirop cru botanique.
- Comme pour une confiture, le sucre va permettre une conservation longue durée, sans nécessiter de stérilisation.
- Le sirop cru nous rapproche d’une démarche d’autonomie alimentaire, puisqu’aucune source d’énergie n’est nécessaire pour sa fabrication ou sa conservation.
- De la même manière, le koso peut être 100% zéro déchet, comme ma recette du koso à partir de queues de fraises !
La recette de base du koso : un jeu d’enfant !
Ce qui fait du koso un produit si unique, c’est aussi sa facilité d’exécution : pas de cuisson, donc plusieurs étapes en moins ! C’est surtout une technique qui nous apprend la patience, puisqu’un sirop cru met entre 3 et 10 jours pour être prêt. C’est aussi ce qui fait son charme, vous ne trouvez pas ? Je vais donc vous livrer ici la recette de base d’un koso traditionnel, mais n’oubliez pas que rien ne vaut un apprentissage « carré » qui implique quelques notions de biologie ainsi que toutes les spécificités de cette préparation pour vous assurer un minimum de sécurité alimentaire. Vous trouverez tous ces éléments dans cet e-book pour apprendre à faire ses propres sirops crus.
Voici la recette de base :
- On prend les végétaux comestibles et sans pesticides de son choix que l’on place dans un bocal avec leur poids en sucre.
- On ferme ensuite le bocal sans visser pour éviter une fermentation alcoolique
- Puis, on le place à l’abri de la lumière et à température ambiante, type placard de cuisine.
- On ouvre le bocal une fois par jour pour le mélanger. L’objectif, c’est d’éviter l’apparition d’éventuelles moisissures en surface, mais aussi d’aider à bien dissoudre le sucre.
Le sucre met environ 3 à 10 jours pour se dissoudre entièrement. Cela peut varier selon la teneur en eau des fruits et la température ambiante ; plus il fait chaud, plus ça ira vite.
On dit traditionnellement qu’un sirop est prêt quand tout le sucre est dissous et que les végétaux sont remontés en surface. Attention cependant à ne pas attendre trop longtemps, car certains végétaux peuvent devenir amers avec le temps (les fleurs ou les aromatiques par exemple).
Attention également au choix du sucrant et au type de fruits ou fleurs que vous allez utiliser. Les recettes vont alors varier notamment sur le ratio de sucre à mettre et la durée de macération.
Une fois prêt, filtrer puis placer dans une jolie bouteille. Se garde plusieurs mois au frigo.